Après plus d’un an au sein de l’entreprise Restor Isol, l’envie de partir sur les routes prend le dessus. Je romps mon contrat et reste un mois à Paris le temps de quelques démarches. Ce qui me laisse le temps de commencer en quelque sorte mon tour de France par la capitale qui, quand on a le temps de fouiller un peu, n’est pas si moche que ça.
Le premier endroit dont j’aimerais vous parler est un endroit atypique, une sorte de pause spatio-temporelle-raisonnable dans la folie parisienne. Et cet endroit, c’est Matreselva. Atelier d’artistes, potager citadin, squat paisible à deux pas de la porte de Versailles. Sous l’œil rieur de Philippe et maternel de Manuella, on n’y vient pas d’abord pour faire mais avant pour être, pour vivre. Le (savoir) faire n’est ici qu’un moyen pour l’être, et non une fin en soi. On produit parce qu’on a la chance d’être, on ne naît pas pour produire ! Espace de relation et non de consommation, de gratuité, de paix enfin. J’arrête ici mes pseudos-essais littéraires pour laisser parler les gars de Limite, qui font ça bien mieux que moi !

J’ai aussi profité de ce temps pour aller voir travailler deux amies, une en reliure et restauration de livres anciens, l’autre en restauration de tableaux. Plusieurs points communs entre les deux, dont la liberté d’organiser leur travail comme elles le sentent, le calme de leur lieu de travail, l’amour du beau et de l’histoire.
Puis vient l’heure du départ. En voiture, mais sans trop de bagages. L’essentiel seulement : deux-trois fringues, une guitare et des bouquins.
La suite bientôt !
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