Cet entretien est un apport à cet article.


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Ton style musical dénote fortement avec ce que l’on a l’habitude d’entendre aujourd’hui à la radio. Avant tout, peux-tu définir ta démarche artistique ?

Ma démarche n’a pas changé depuis le début, je retravaille des musiques traditionnelles et je les mets au goût du jour en leur donnant une charge émotionnelle. Mon but est de les démocratiser, de les populariser, mais pas de les vulgariser – même si de fait, vulgus en latin veut dire rendre ordinaire, quotidien.

Sur l’album Metamorphosis, je me suis fait plaisir en tentant un mix, parce que j’écoute aussi des musiques électroniques. Ce qui est particulier à ce stade de la production, c’est que cet album est à la fois sincère, médiéval et dansant, mais aussi très commercial. N’importe qui pourrait l’écouter, mais les Français sont un peu pleutres par rapport à ça. Dans le grand public, on n’écoute pas tellement ce genre de musiques, alors qu’on le fait partout dans les autres pays d’Europe. Même en Iran, au Liban, il y a des groupes de musique traditionnelle avec des sons électro. Mais les Français sont parfois un peu cons, pas réactifs, ils préfèrent écouter de la merde autotunée, c’est comme ça. Tu pourras me citer ! (rires)

Pourquoi ce choix de la musique médiévale ?

Je dirais que c’est un appétit pour la poésie. J’aime l’époque médiévale dans son authenticité. Ça peut paraître bizarre parce que ce que je fais n’est pas complètement médiéval, que j’ai un instrument qui est plutôt Renaissance, que la voix de contre-ténor au Moyen-Âge n’était pas au goût du jour, que mes orchestrations ne sont pas toujours parfaitement médiévales… Ce que je ressens de l’époque médiévale, aux XIIe et XIIIe siècles, qui étaient des siècles hyper trash, avec des famines et autres, c’est qu’il y avait une vraie introspection, une vraie foi, une vraie notion du temps qui passe. Le Moyen-Âge tel qu’il est perçu aujourd’hui par les amateurs de musique médiévale, c’est souvent les princes et les princesses, les châteaux, les chevaliers. Mais il y a aussi la peste, la lèpre, l’Inquisition, l’Eglise latine, les guerres, c’est une période super riche ! J’ai eu des profs d’Histoire assez charismatiques, mes livres de chevet étaient des livres d’Histoire. Mais dès qu’on passait à la Renaissance ou à la fin du Moyen-Âge, je commençais à me faire chier, ça ne me parlait plus du tout.

Depuis ton passage remarqué dans l’émission The Voice, tu as sorti trois albums, récompensés par plusieurs disques de platine, et enchainé les tournées. Comment expliques-tu ce succès dans la France d’aujourd’hui ?

Je ne dirais pas que c’est le succès de la musique médiévale, parce que j’en fais depuis pas mal de temps, et que les gens achetaient mes disques plutôt pour le côté anecdotique. C’était un peu culotté de venir à The Voice avec cette proposition-là, mais ça a fonctionné pour deux raisons… ou peut-être trois. La première, c’est que j’ai surpris tout le monde en me pointant avec un truc pas du tout marketing. La deuxième, je dirais que c’est la sincérité dans mon approche du monde médiéval. Et la troisième chose est que je suis resté hyper authentique dans l’émission. Là, les gens ont compris qu’ils avaient à faire à quelqu’un qui a le sens des valeurs et des convictions. C’est utile aujourd’hui aux gens qui font des fêtes médiévales, il y a beaucoup plus d’albums de musique médiévale vendus en France, j’en suis très content ! Mais par contre, c’est un succès qui est particulier, puisque des gens qui n’écoutent pas habituellement ce style de musique achètent quand même mon album, comme on achetait Thierry Mutin dans les années 80. Je pense aussi que le contraste entre le physique et la voix doit jouer.

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Dans ton dernier album Metamorphosis se mêlent subtilement instruments anciens, harmonisations et rythmes plus modernes, avec des sons plus électro.

Ce n’est pas électro en fait, ce sont des sons traditionnels qu’on a trituré. Les banques de données viennent d’Islande, mais je travaille aussi beaucoup avec l’Espagne et le créateur de la banque de données Era II Medieval Times, qui a travaillé sur de nombreuses musiques de films, avec Era et sur d’autres choses de ce style. C’est un gars qui a une vraie notion du son et de l’époque médiévale, du côté épique des choses. Bref, je ne considère pas Metamorphosis comme un album électro ! C’est un disque tous publics, dansant. Il y a des gens qui ont peur, qui me demandent ce que je fabrique avec un disque électro. Attendez deux secondes ! Déjà, quand vous écoutez l’album, vous me reconnaissez tout de suite, ce sont des morceaux médiévaux, juste un peu plus compressés pour être plus dansants. Niveau éthique, je suis droit dans mes bottes !

Comment expliques-tu cette évolution ?

Odysseus a fait presqu’un triple platine, Oreflam est disque d’or. Ces deux albums sont très médiévaux, très chevaleresques pour le coup. Puis je me suis dit qu’on ne faisait pas la part belle au côté festif. Ce qui m’intéresse aussi, c’est que j’ai hâte que les Français en général aient conscience que leurs racines sont là. On peut être fier de notre musique, de notre culture médiévale ! C’est quand même mille ans d’histoire ! Je trouve que c’est une belle revendication. Jusqu’à présent, alors que je suis très écouté en Allemagne ou en Autriche, ma musique paraissait bizarre en France. Et pourtant, je suis désolé de dire ça parce que ça fait très marketing, mais c’est vachement à la mode ! C’est juste qu’ils ne le savent pas, c’est ça qui est rigolo. Mes albums passent parfois dans des clubs in, dans des trucs hyper branchés, parce que c’est une musique originale, comme on aurait pu écouter Dead can dance ou Enya.

On remarque également lors de tes concerts des influences assez rock.

Voire même un peu métal parfois !

Ou rock progressif !

Oui, c’est ça ! C’est parce que j’écoute aussi du métal, j’ai cet appétit de la musique punchy, ça se marie tellement bien ! L’essentiel, c’est d’être au service de la musique encore une fois. Et il faut se faire plaisir. Hier soir sur scène à Belfort, sur Le grand coureur, au moment du solo, on est parti sur un reggae pour se marrer. Les gens se disent que la musique médiévale est austère et que je suis un mec bizarre, mais en fait pas du tout ! Je viens de la rue, j’aime le rock alternatif, je suis très fan de la Mano Negra. On ne peut pas renier ses influences, même si elles ne sont pas directement dans le style.

Quand on parle de Luc Arbogast, on pense aussi au personnage. Pourquoi ce style ?

J’ai fait vingt ans de spectacle de rue, devant les cathédrales de France, et j’ai un vrai appétit pour ça. Il y a pas mal de médiévistes qui s’habillent pour les fêtes médiévales et qui se remettent en jean et baskets entre deux prestations. Je n’ai jamais compris ça. D’autant qu’une tenue médiévale portée au quotidien a une vraie signification. Et puis je suis vachement plus à l’aise comme ça que dans un jean ! Mais ce que je porte n’est pas une vraie tenue médiévale ! Il y a un mélange historique et ethnique. La vraie tenue médiévale du XIIe-XIIIe, ce serait le surcot, les sacoches… Je ne fais pas de la reconstitution, c’est mon look quotidien dans le XXIe siècle. J’aime le Moyen-Âge, et par conséquent, il y a des trucs qui reviennent.

Dans un reportage au moment de ta participation à The Voice, on te voyait vivre dans un camion. On te sent également assez proche de la nature et du silence. Quel est ton mode de vie ?

Dans ma réalité, dans ce que c’était à l’époque ou dans l’idéal ?

Aujourd’hui, je vis dans une maison en pleine campagne, caché des yeux de tous et bien à l’abri. Je suis protégé par les habitants du village ! C’est vrai que j’ai passé pas mal d’années en camion, avec un plaisir fou ! Aujourd’hui, j’ai toujours ce camion, prêt à partir. Mais ma réalité amène un protocole qui m’empêche de le faire. En ce moment, avec la tournée, les showcases, c’est les trains, les hôtels de luxe, les plateaux télé… Mais y’a des moments – tout-à-l’heure encore ! – où je me dis : « Putain, je vais péter un plomb ! Faut que je parte en camion ! J’ai ma petite femme qui est là et qui est enceinte, on prend le camion et on va se balader, on va à Etretat ou en Corse ! ». Mais quand tu dis vivre en camion, les gens imaginent un vieux fourgon avec un matelas qui pue la pisse. Moi, c’est un camion qui a été tout aménagé en bois, avec une bibliothèque… même deux, une avec tout ce qui est théologie et musicologie, et l’autre avec des bouquins plus ludiques. J’ai un chauffage, des toilettes, un lavabo, c’est une roulotte quoi ! C’est plus l’esprit roulotte qui m’intéresse, où ça sent le cèdre !

Mais pour en revenir à The Voice, c’était drôle les plans dans le camion avec les présentateurs ! J’étais garé sur le parking du studio, et je voyais les autres candidats qui étaient à l’hôtel en train de faire leurs vocalises en suant de trac. Et quand ils venaient me voir à sept heure du matin, j’étais peinard en train de boire un thé et de jouer de la vielle à roue. Ça aussi avait marqué les gens. Aujourd’hui, c’est très marketing de dire qu’on vit en caravane, mais il y a une réalité derrière. De toute façon, si le fait de travailler dans ce milieu te change, il faut savoir y mettre un frein. De mon côté, il peut arriver que je me dise : « Stop ! Tout le monde se tait ! Ma priorité maintenant, c’est de prendre mon camion et d’aller en Ardèche. ». C’est dur de s’affirmer.

Mais tu arrives à prendre des pauses comme ça de temps en temps ?

De moins en moins, à vrai dire…

Et puis j’imagine qu’on te connait partout ?

Oui, c’est ça. Si ça m’arrivait aujourd’hui de prendre mon instrument et de jouer dans la rue, les gens ne diraient pas « Regarde, y’a un mec qui joue de la musique du Moyen-Âge ! » mais « Ah c’est le mec de The Voice ! Ça n’a pas marché alors il fait la manche. ». C’est déjà arrivé ! C’est dingue, c’est hyper insultant ! Surtout que faire la manche, comme ils le disent, c’est complètement contraire à ma philosophie. Je fais du spectacle de rue, il y a une noblesse là-dedans, une dimension de ménestrel, de tradition des XIIe et XIIe siècles. Mais ça ils ne peuvent pas le comprendre…

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Malgré ton succès, tu sembles préférer aux plateaux télé le contact direct avec le public, ou par l’intermédiaire de la presse locale. Pour quelle raison ?

J’aime la proximité, c’est évident. Pour moi, ce qui compte, c’est les gens et ce qu’ils écoutent de ma musique. Il y a des gens qui me disent qu’ils m’adorent. Déjà, « tu n’adoreras pas d’idole », et ensuite ce n’est pas moi qu’il faut aimer, c’est ma musique ! Je ne suis pas là pour être aimé, les gens qui m’aiment, c’est ma petite femme qui porte un bébé, c’est ma maman, c’est mon premier fils ! C’est gentil de m’aimer, mais est-ce que tu aimes ma musique ? Oui ? Alors remercie-moi en tant que porteur de cette musique. On est dans une ère d’idolâtrie à trois francs même si, évidemment, ça fait plaisir quand tu arrives et que les gens t’applaudissent. C’est une belle forme de reconnaissance.

Les plateaux télé, c’est super bien, parce que ça permet de faire découvrir. Et de toute façon, si toi tu n’y vas pas, c’est quelqu’un d’autre qui ira à ta place, et il y a peu de chance qu’il ait le même message. Quand tu lances tes dés et que tu tombes sur une case intéressante, tu ne vas pas dire à ton voisin : « Ah ben non, vas-y, je te laisse ma place ! ». A force de laisser la place, les mecs qui ont de vrais messages, de vraies convictions et un vrai sens de l’échange et de ce qu’est le message divin laissent leur place à un monde obscur, très facilement.

C’est pour ça que tu as choisis d’aller à The Voice ?

Non, la vraie raison, c’est parce qu’on me tannait le cuir avec ça depuis des années. Je trouvais ça absolument ridicule ! « Tu m’as vu ? Je suis bien droit dans mes bottes, regarde les gens qui sont là ! Je suis poli, courtois, j’ai une bonne culture, je ne suis pas en train de me fourvoyer… Que veux-tu que j’aille foutre à The Voice ? Ma place n’est pas là-bas ! ». Et puis on m’a sorti l’argument : « C’est quand même dommage que tu ne fasses pas partager plus, parce qu’il y a des gens qui mériteraient de pouvoir écouter ça ! ». Et là, je me suis dit que j’allais bientôt avoir quarante piges et que je ne tiendrais pas encore vingt ans dans la rue.

Quand j’ai commencé, j’avais vingt ans, c’était touchant pour les gens ! Un petit jeune qui chante avec une voix… qui ne devait pas être terrible à l’époque, au demeurant ! Si je n’avais continué que dans la rue, mon âme aurait été très heureuse et en phase avec cette aventure qui est la mienne depuis vingt ans. Mais d’un autre côté, j’ai quarante ans, je commence à prendre un peu de poids, je deviens moins attractif et moins physiquement agréable, ma position est moins justifiée. Imagine que tu vois un contre-ténor de soixante ans dans la vue, tu te demandes ce qu’il fait là. Alors qu’un petit jeune, c’est des convictions, ça plaît. Cette notion d’âge est un vrai problème aujourd’hui. D’ailleurs mes meilleurs amis sont des gens très âgés !

Pourquoi avoir choisi Jennifer comme coach pour The Voice ?

Cette question est tordante ! Ça fait trois ans qu’on me la pose, ça a vraiment créé le buzz ! Et c’était fait exprès ! (rires) Il y a plusieurs raisons. La première, c’est qu’on m’avait dit que sous ses airs de nana de télé-crochet, elle avait une vraie notion de ce qu’elle pouvait m’apporter. A priori, ma préférence me portait vers Louis Bertignac, mais en allant chez lui, j’avais peur que personne ne comprenne mon message de musique traditionnelle. Par conséquent, je suis allé vers l’endroit où je me mettais le moins en danger. Et j’ai très bien fait, parce que les propositions qu’elle m’a faites, notamment avec Mad world, allaient dans mon sens.

Tu as quand même galéré avec Mad world au début !

En fait, j’étais très en colère. Je ne supportais pas qu’on me fasse chanter un truc un peu pop en anglais. C’est un morceau qui était censé être déprimant, mais je ne le trouvais même pas déprimant, juste chiant. Ça ne me procurait aucune émotion. Puis je me suis dit que j’allais le ramener chez moi. Et finalement, en gardant le même texte, la même mélodie, la même structure, j’ai réussi à le ramener sur l’album Odysseus à l’époque médiévale. Ou pas. Ça devient l’histoire d’un frère qui se confesse, qui se confie à son supérieur, à son prieur, sur l’idée de la perte de foi. Ce n’est plus un ado qui a envie de se tirer une balle dans la tête, c’est un questionnement sur la foi, la mort. Parce que si on a vraiment la foi, la mort n’est pas grave, c’est une juste redistribution de la matière et un chemin vers Dieu. Ça peut paraître vicieux, mais si on l’écoute comme ça, ça fait presque chant grégorien. Au début du morceau, on entend clairement une porte de confessionnal qui claque.

Tu as gardé contact avec des gens de The Voice ?

Pas avec Jennifer. Je lui ai envoyé quelques messages récemment pour la féliciter de certaines choses, je n’ai jamais eu de réponse, ça n’a aucune importance. Mais j’ai gardé contact avec Louis Bertignac !

Je suis récemment passé à The Voice pour les auditions à l’aveugle présenter Ô Fortuna, et j’ai été très agréablement accueilli par Florent, Mika et Zazie. Matt Pokora avait l’air de débarquer, mais bon… Ils ont bien apprécié en tout cas !

Tu joues encore souvent dans la rue ?

C’est compliqué ! Je vais souvent jouer à Strasbourg en ce moment parce que c’est un pays limitrophe, donc il y a plein de gens qui n’ont pas vu The Voice en France et qui ne me connaissent pas du tout. Il y a encore un effet de surprise, c’est vierge ! Mais ailleurs en France, je ne peux plus jouer comme avant parce qu’au bout de deux morceaux, les gens veulent des selfies. Tu leur appartiens… Si tu es passé à la télé, c’est que tu voulais être connu. Maintenant tu l’es, tu dois assumer ! C’est dingue !

Je n’ai jamais été fan de quelqu’un. Ça vient de fanatique, ça ne me plaît pas. Je suis toujours gêné quand je croise une personnalité, je demande une photo, mais ce n’est même pas pour moi, c’est pour faire plaisir aux fans. Je les poste sur Instagram, et ça montre aux gens que j’ai une vie… J’ai beau faire ce que je veux, je suis devenu une star, donc je vis une vie de star. Accessoirement, ça permet aussi au public de se dire « Ah c’est sympa, il aime bien … ! ». Et ça donne des repères. Un peu comme un groupe qui fait des reprises, ça permet au public de savoir où il se situe.

On qualifie souvent ta musique de spirituelle. Y a-t-il de ta part une volonté de dépasser le côté esthétique ?

Oui. Maintenant, je trouve que le meilleur moyen de faire passer la spiritualité, c’est de ne pas mettre le doigt dessus. Une bénédiction peut avoir lieu sans que les gens le sachent. Si tu dis à quelqu’un « Je te bénis », il se raidit. Le but est d’apporter une part de lumière, disons divine, de foi, sans forcément tomber dans le côté prosélyte. J’ai fait pas mal de médias chrétiens, mais malheureusement le grand public serait gêné. Les gens n’ont pas envie qu’on leur fasse la morale. Il y a des gens qui flinguent leur carrière avec ça. Je ne cite pas d’exemple, parce que Natacha Saint-Pier, je n’ai pas le droit de le dire mais… (rires) Mais malheureusement, dans le milieu de la musique, ça enclave et empêche les profanes d’entendre la musique sacrée. Parce que c’est de la musique sacrée à mes yeux, même sous des allures parfois assez dark. J’aime bien prendre les gens à contre-pied. Sortir des psaumes avec une telle conviction, assez virile, il y a une sorte de décalage, mais qui me plaît beaucoup.

Mais toi personnellement, tu es croyant ?

Oui, bien sûr !

Catho ?

Oui, catho. Baptisé, pratiquant. Mais je suis très intéressé par toutes les cultures, c’est un peu mon boulot d’ethnologue au quotidien. J’ai un respect immédiat pour toute forme de foi, que ce soit le paganisme millénaire ou l’ouverture sur le bouddhisme, qui pour moi n’est pas une religion mais une philosophie, j’ai aussi beaucoup de respect pour le soufisme. La foi ne doit jamais être au service de l’ego ni de la domination, de la violence, évidemment. Des erreurs ont été faites dans toute forme de foi.

Comment tes compagnons en musique ou dans la vie personnelle vivent-ils ton succès ?

J’arrive toujours à ménager la chèvre et le chou. En ce moment, je suis vraiment très actif et c’est vrai que ma famille doit le vivre, c’est un truc spécial. J’ai refusé de faire Danse avec les stars il y a quelques temps, parce que je ne suis pas mauvais danseur, et que par conséquent je serais resté longtemps dans l’émission, donc plusieurs semaines loin de chez moi. J’aurais certainement été un candidat intéressant, attachant, mais ma priorité était ma famille. Je travaille pour eux, pas contre eux !


Crédit photo © Fikmonskov ¦ Concert sauvage à Nantes le 29 novembre 2016

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